Don Quichotte : de Monique Lachère d'après le roman de Miguel de Cervantès

Publié le 14 Avril 2017

Don Quichotte : de Monique Lachère d'après le roman de Miguel de Cervantès

    J'ai croisé Don Quichotte de Miguel de Cervantes sous les traits éclairés et respectueux de Monique Lachère. 

 

   Une très belle histoire de folie douce: Don Quichotte, un homme féru de littérature (surtout de roman chevaleresque) perd la raison et confond la fiction et la réalité. Il décide, avec son fidèle écuyer Sancho Pança, de sauver ses sujets et son peuple d'une attaque ennemie. Il transforme les fermes en château, les pauvres femmes travaillant aux champs en femme du monde tissant des tapis en fil d'or. Il lutte contre des moulins à vent.

    Entrez dans cette folie délirante, laissez-vous porter par ces chimères !

 

 Monique Lachère retranscrit cet aveuglement littéraire avec brio. Elle transmet au spectateur la volonté de découvrir cet auteur prolifique, Miguel de Cervantes, et ce désir de se laisser porter par son imaginaire.

    Venez chevaucher une monture (bestiole, prénommée Rossinante), combattre des ennemis invisibles et aimez Dulcinée du Toboso !

 

   Cependant cet aveuglement littéraire pose de nombreuses questions sur la place de la littérature dans l'éducation. La littérature mène-t-elle à la déraison ou la littérature est-elle une échappatoire à une vie morose et plate? La littérature doit-elle abandonner les descriptions épiques et chevaleresques pour s'attacher au présent?

 

   Le plaisir est de tenter de répondre à ces questions sans oublier l'humour des situations cocasses de ce roman transcrit en pièce de théâtre.

En vérité, je n'ai lu aucune histoire, parce que je ne sais ni lire ni écrire. Mais je gagerai bien que de ma vie je n'ai servi un maître plus hardi, et à Dieu ne plaise que ces hardiesses se payent là où j'ai dit. Il vous sort du sang de cette oreille. J'ai ici de la charpie et un peu d'onguent blanc dans le bissac pour vous panser.

Nous y voilà. Donc la renommée de celui qui ressuscite les morts, donne la vue aux aveugles, redresse les boiteux et guérit des malades - et devant le sépulcre duquel les lampes brûlent - vaut mieux, en ce bas monde comme en l'autre, que celle qu'on laissée d'eux autant d'empereurs païens, et de chevaliers errants.

La liberté, Sancho, est l'un des dons les plus excellents que les cieux aient fait aux hommes. Tous les trésors de la terre et des mers ne s'y peuvent comparer. Il était temps de quitter ton île ainsi que le luxe et l'abondance dont nous avons joué dans ce château. Heureux celui à qui le ciel a donné un morceau de pain sans qu'il soit obligé de remercier qui que ce soit d'autre que le ciel même.

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Rédigé par toujoursalapage

Publié dans #Le lever de rideau, #espresso - cappuccino - tiramisu...

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