Cloche-Maires : François Pelletant

Publié le 4 Décembre 2012

  Y a quelqu'un qui m'a dit de lire

 

 "Cloche-Maires" de François Pelletant

 

 les-livres-0061.jpgDans son village, il existe toujours une cloche (l'église) et un maire; l'un ne pouvant exister sans l'autre. Ce qui engendre bien évident des guerres de clochers.

 François Pelletant entérine la hache de guerre en reprenant des potins et histoires de mairies qui feront sourire certains ou rendront incrédules d'autres.

 Des détritus canins aux guerres de maire sortant, les histoires se développent au gré des saisons ou des élections. Un maire reste le seul juge pour régler des litiges de voisinage, des querelles de paroisse et des rancoeurs de famille.

Cependant sa fonction lui vaut aussi les quolibets de ses concitoyens. Il doit toujours rester maître ses propos et tempérer des situations qui souvent le révoltent. En bref, cette fonction n'est pas une sinécure néanmoins elle accorde à l'élu le plaisir de représenter ses électeurs et de leur donner entière satisfaction.

 

 Le ton de ce livre est celui de la confidence. Le lecteur pénètre dans les mécanismes du fonctionnement villageois et apprend parfois des textes de loi dont il ignorait l'existence. Je vous rassure ce recueil n'est pas un pamphlet de lois mais bien des moments de vie. 

 

 Voici quelques citations tirées du livre :

"-Eh bien, non ! Répondit à sa place le vieil enseignant...Non ! La responsabilité a ses devoirs. Mais la responsabilité a aussi ses droits, dont celui de ne pas gaspiller inutilement de l'énergie qui finalement appartient à la collectivité ! Qui critiquerait un employé d'une entreprise ou d'une administration, quand il dispose d'appartements dans un village de vacances, de chèques culturels, de places de crèche et de toutes sortes d'avantages que procurent les comités d'entreprises? Personne ! Qui peut critiquer un Ministre à qui la République octroie raisonnablement logement, véhicule et chauffeur, dès lors que son temps est précieux? Et avouons qu'il est de bon augure que le temps d'un ministre soit plus précieux que celui d'un simple citoyen...N'est-ce pas ?"

"Et ces histoires de chiens qui tombaient mal. Mais qu'est-ce qui tombait toujours plus mal dans la vie d'un Maire qu'une histoire de chiens? De crottes de chien ? De chien qui aboie, de clébard qui fugue, de clebs qui mord, de chien qui disparaît, de chien qui sème la terreur. Et de chien bâtard, anonyme, mais aussi de chien de célébrité incorrigible. Il en était ainsi des deux molosses du footballeur."

" Et l'art de la séduction, Georges le dominait mal. Cet art qui ne s'apprend dans aucune grande école. Cet art qui prend nom de charisme dès qu'on doit séduire en masse, ne s'invente pas. Il ne se transmet pas non plus. Il s'agit d'un art populaire, interdit au profane. On naît avec ou l'on se résout à vivre sans."

 

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Rédigé par toujoursalapage

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