Le refuge : Niki Valentine

Publié le 6 Septembre 2012

 Y a quelqu'un qui m' a dit de lire :

 

 Le refuge de Niki Valentine

 

 les-livres-0038.jpgSusie et Martin, un couple moderne sans histoire, décide de passer une seconde lune de miel dans un refuge situé dans les Highlands écossaises. Martin connaît les lieux car il y a séjourné avec ses parents. Susie a quelques appréhensions pour ce week-end mais efface rapidement ses craintes quand elle perçoit la détermination de son mari.

 Ce week-end pour consolider leur lien va tourner au cauchemar.

 Ce couple, bravera-t-il tous les obstacles pour sortir vivant de ce refuge ?

 

 Niki Valentine arpente les chemins de l'inconscient et de la mémoire. Elle reste sur le fil du rasoir, tombant dans la folie et revenant au réel, au concret. Elle se joue du corps, de ses propres sensations. Le lecteur ressent le froid du sol du refuge, les courbatures du corps souffrant de dénutrition. L'auteur travaille sur les transmissions de sensations du corps à l'esprit. Elle s'obstine à séparer la raison de la conscience. Elle suit un chemin psychologique chaotique et ambivalent.

Le lecteur reste dans le doute, rejoint le déni de Susie face à la situation.

 Ce huis clos devient lui aussi paradoxal car la nature qui entoure le refuge reste ouverte. La prison est à la fois physique, le refuge et la nature (torrent infranchissable) mais surtout mental (l'esprit enfermé dans sa folie).

 L'idée du roman est de poser le doute sur ce que l'on croit percevoir de la vie réelle et la réalité elle-même. La puissance du corps peut-elle sauver l'esprit?

 J'entr'aperçois quelques longueurs, très vite estompées par la fluidité de l'écriture durant les scènes cruciales qui ponctuent le roman.

 

 Voici quelques citations tirées du roman:

 

 "Elle pensa aux mains qu'elle avait senties plus tôt. Pouvait-elle les avoir imaginées? Ou quelqu'un se cachait-il dans un coin quelque part, ou dans l'autre pièce? Mais elle n'avait entendu personne entrer, et avait regardé partout. Elle n'avait entendu personne, point final. Elle avait juste senti son contact. Il lui avait paru réel sur le moment. Était-ele en train de devenir folle ? Elle savait que c'était ce que penserait Martin, mais il avait tendance à le supposer juste parce que Susie croyait en des choses que la science ne pouvait expliquer."

 "Il lui vint à l'esprit que l'autre Martin était une comédie, et que celui qui lui hurlait à la figure et la clouait au sol, entourait son cou de ses mains et serrait, était sa véritable personnalité. L'homme auquel elle était vraiment mariée était celui qui parlait de l'enterrer dans la tourbière. Un frisson la secoua."

 "[...] Le monde lui avait prouvé que l'on ne pouvait pas se fier à la raison ni à la logique, l'avait prouvé à de nombreuses reprises. "

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Rédigé par toujoursalapage

Publié dans #Y a quelqu'un qui m'a dit...

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N
J'adore les huis clos donc forcément, je note ça dans un coin ^^
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T
<br /> <br /> Tu me donneras tes impressions, après ta lecture.<br /> <br /> <br /> <br />