Les femmes savantes : Molière

Publié le 3 Octobre 2012

 textes-de-theatre-0043.jpgSouvent le théâtre est abordé, dans le milieu scolaire, à travers des oeuvres de Jean-Baptiste Poquelin (Molière pour les moins intimes). Donc, j'aborderai, dans cet article, une pièce qui m'a marquée durant mes années de collège : "Les femmes savantes".

 Molière oppose, dans cette pièce, les femmes qui désirent prendre un époux et fonder une famille aux femmes qui se destinent aux sciences. Pour développer son argumentaire, il prend pour exemple deux soeurs (Armande et Henriette) qui ont reçu la même éducation mais qui sont pourvus de caractère opposé.

Henriette:" Habitez, par l'essor d'un grand et beau génie,

Les hautes régions de la philosophie,

Tandis que mon esprit, se tenant ici-bas,

Goûtera de l'hymen les terrestres appas."

 

Ces distinctions permettent à cet auteur classique de ridiculiser les bourgeois persuadés de connaître les sciences et qui pour valider leur "peu" de connaissances s'entourent de biens pensants. L'utilisation correcte de la langue française est prétexte à sourire quand Bélise condamne une servante pour son langage inopportun.

Bélise :"- Quelle âme villageoise !

La grammaire, du verbe et du nominatif,

Comme de l'adjectif avec le substantif,

Nous enseigne les lois.

Martine : - J'ai, madame, à vous dire

que je ne connais point ces gents-là."

 

 Molière transcrit les traits des savants pensant que leur art est le meilleur et que rien ne peut le discréditer.

"Il en est, et plusieurs, que, pour le bel esprit,

 Le mauvais goût du siècle a su mettre en crédit;"

 Par le biais de cette sentence, il condamne les bourgeois qui sont incapables de reconnaître le talent des vrais penseurs. Molière glisse cette remarque pour les critiques qui assassinent son art.

 

 La notion d'égalité dans le couple est aussi mise en avant. Philaminte accorde la main de sa fille à un beau parleur, tandis que son mari Chrysale a décidé d'une autre alliance. Ce comique de situation atteint son apogée quand les protagonistes convoquent le notaire pour transcrire le contrat de mariage.

 

 Cette pièce est un bijou de remarques littéraires et de critiques de la société royale. Elle se décline en cinq actes. Les dialogues sont pertinents et les critiques émises par son auteur peuvent s'appliquer de temps à autre à notre société moderne.

 

Rendez-vous sur Hellocoton !

Rédigé par toujoursalapage

Publié dans #Le lever de rideau

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article