Salut l'été
Publié le 14 Octobre 2010
Le givre doucement, caressant,
endort de son doux calment
les fleures qui ferment leurs corolles
pour ne laisser place qu'au désert.
Le vent froid embrase le firmament,
glisse à travers le feuillage
pour éteindre chaque feuille incandescente.
C'est déjà la fugue des nuages.
Le soleil nous quitte plutôt,
les oiseaux ont pris leurs envols
pour rejoindre des sites plus hauts
là où il fait encore chaud.
La lumière douce amère du soleil
fait briller dans son immobilité
les gazons fraîchement coupés
du pays des merveilles.
Sur cette herbe mordue
le vent engendre une vraie cohue.
Les mots sortant de ma bouche gercée
ne sont plus que des signaux de fumée.
La chaleur des flammes de l'âtre
réchauffe cet été qui nous fuit,
sans se battre,
imperturbable, paisible, dans un souffle.